Temitayo Shonibare
by divine decree!!, 2024
Vidéo 3 canaux, son, 15 min
Edition limitée
« by divine decree!! » entremêle des supports audios et visuels apparemment disparates pour retracer les continuités historiques entre l’effondrement brutal de la Première République du Nigeria (1960-1966) et la violence quotidienne et les répressions sociales qui structurent la vie sous la Quatrième République (1999 à aujourd’hui). Utilisant une approche lyrique qui renonce au dictate et à la narration linéaire pour privilégier l’espièglerie, l’humour et le rythme, Shonibare subvertit les codes culturels dominants des lieux sacrés dans l’imaginaire collectif nigérian et afro-diasporique. L’œuvre déstabilise les regards présomptifs des Nigérians comme des non-Nigérians ; par exemple, en contrastant des images d’archives de services religieux pentecôtistes nigérians avec des scènes de salles de bal de voguing américaines (soulignant ainsi la jubilation kitsch qui imprègne les lieux de cérémonie du bain).
Temitayo Shonibare (née en 1995 à Lagos) est une artiste et designer britannico-nigériane travaillant à Londres. Elle a obtenu un master en beaux-arts au Goldsmiths College de Londres (2022) et une licence en beaux-arts au Pratt Institute de New York (2018).
Le travail de Shonibare se concentre sur l’espace public (physique et numérique), la performance et la production cinématographique. Au cœur de sa pratique se trouvent le questionnement, la provocation et la remise en cause des conventions sociales et de notre façon d’être. Ses recherches portent sur les réseaux sociaux et leur impact sur les interactions sociales et le spectacle de soi en ligne.
Parmi ses expositions récentes : FREE LOVE [solo], Studio/Chapple, Londres (2024) ; Traces of Ecstasy, Institut d’art contemporain VCU, Virginie, États-Unis (2024) ; REFUGE : 4e Biennale de Lagos, Lagos, Nigéria (2024) ; Lagos Peckham Repeat: Pilgrimage to the Lakes, South London Gallery, Londres (2023) ; Make it up!, Hasch, Marseille, France (2022) ; Bloomberg New Contemporaries 2021, Firstsite Colchester et South London Gallery (2021) ; HDL, Xxijra Hii, Londres (2021).